L’Aquarius c’est fini

Symbole entre tous de l’activisme et de la détermination des ONG en mer Méditerranée, l’Aquarius cesse définitivement ses opérations ont annoncé MSF et SOS Méditerranée. Encore un fier succès pour les autorités européennes.

Privé de pavillon à deux reprises et sujet depuis à des poursuites judiciaires italiennes le menaçant de mise sous séquestre, le navire était paralysé à quai à Marseille depuis deux mois. Il aura porté assistance en mer et sauvé plus de 30.000 réfugiés depuis 2016.

L’Espagne a trouvé son extrême-droite

Avec les résultats des élections régionales andalouses, l’Espagne est à nouveau atteinte par la crise politique qui secoue toute l’Europe, sous le double effet de la chute du PSOE et du score inattendu par les sondages de Vox, la formation d’extrême-droite qui accède à un parlement régional. Depuis la mort de Franco en 1975, c’est une première. La gauche ayant perdu la majorité, une formule va devoir être trouvée pour diriger la région la plus peuplée d’Espagne, mais pas la plus riche, restée depuis 1992 aux mains du PSOE seul ou en coalition.

Les banques, les vrais patrons des politiques

Des tests de résistance des 48 plus importantes banques de l’Union européenne et de la Norvège se sont tenus sous les auspices de l’Autorité bancaire européenne (EBA). Mais ce qui était hier un évènement fiévreusement attendu passe aujourd’hui largement inaperçu. Est-ce parce que ces tests ont définitivement perdu toute crédibilité, ou bien encore en raison de la conviction qui s’est nouvellement forgée que c’est ailleurs qu’il faudrait chercher le facteur de déclenchement d’une nouvelle crise financière aiguë ? Que c’est de toute façon hors de portée des régulateurs, auxquels le fonctionnement du système financier échappe largement à leur surveillance ?… Lire la suite

« Germany First ! »

La succession d’Angela Merkel est ouverte depuis qu’elle a annoncé que son mandat sera le dernier. Elle a préféré prendre les devants et préparé son retrait de la politique après 13 années d’exercice du pouvoir, sans toutefois avoir la garantie de rester en poste jusqu’en 2021. Aucun des deux partis de la Grande coalition, le CDU et le SPD, n’a intérêt à précipiter une crise au risque d’être conduit devant les électeurs. Mais les turbulences en son sein, qui ne vont pas cesser pour autant, sont porteuses de sérieux impondérables.

Il faudrait inventer les réfugiés s’ils n’existaient pas

L’Aquarius est à quai dans le port de Marseille, dans l’attente qui se présente longue de l’obtention d’un hypothétique pavillon lui permettant de reprendre sa mission de sauvetage. Reprenant symboliquement le flambeau, le Mare Jonio et l’Astral poursuivent sa veille dans les eaux internationales au large de la Libye, mais pour combien de temps encore ? Pour les autorités européennes, les ONG sont des fauteurs de trouble dont l’action humanitaire doit impérativement cesser, ils ne sont pas loin du but.

L’Allemagne vire à droite

Une crise politique profonde continue de couver en Allemagne. Le quatrième mandat d’Angela Merkel, qui sera le dernier, n’est pas parti pour ressembler aux précédents. Il devient secondaire de spéculer sur ses marges de manœuvre, la chancelière préférant dorénavant substituer aux compromis européens l’affirmation prioritaire des intérêts allemands devant l’agression de Donald Trump. Raison pour laquelle elle entend monter en puissance à Bruxelles afin de tout verrouiller.